De nos jours, les soft skills, ces compétences comportementales et relationnelles, sont de plus en plus prisées par les employeurs. Face à cette réalité, il est essentiel pour les organismes de formation d’intégrer ces compétences dans leurs programmes. Dans cet article, nous allons aborder l’importance des soft skills et les obligations légales liées à leur intégration dans les formations professionnelles.
Les soft skills : une nécessité pour le monde du travail
Les soft skills regroupent différentes compétences qui permettent d’améliorer notre manière de travailler et d’interagir avec autrui. Elles englobent la communication, le travail en équipe, la gestion du temps ou encore l’intelligence émotionnelle. Alors que les hard skills, c’est-à-dire les compétences techniques, apparaissent comme indispensables pour exercer un métier spécifique, les soft skills sont désormais considérées comme tout aussi importantes.
En effet, elles favorisent une meilleure adaptation aux changements et aux situations inédites. De plus, elles permettent d’améliorer l’efficacité au travail en facilitant la collaboration entre collègues et en renforçant la cohésion d’équipe. Ainsi, intégrer des soft skills dans un programme de formation est bénéfique pour les salariés comme pour l’entreprise.
Obligations légales liées à l’intégration des soft skills dans les formations professionnelles
En France, la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel du 5 septembre 2018 réforme en profondeur le système de formation professionnelle. Parmi les changements apportés, on note une attention particulière portée aux compétences transversales telles que les soft skills.
Ainsi, selon l’article L6111-1 du Code du travail, les actions de formation professionnelle ont pour objet de permettre l’acquisition ou l’amélioration des compétences nécessaires à l’exercice d’une activité professionnelle. Les soft skills font partie intégrante de ces compétences et doivent donc être prises en compte dans les programmes de formation.
De plus, la loi prévoit que les formations soient adaptées aux besoins du marché du travail et aux attentes des entreprises. Les organismes de formation sont donc tenus de prendre en considération les soft skills recherchées par les employeurs afin d’être en adéquation avec leurs exigences.
Quelques pistes pour intégrer les soft skills dans les programmes de formation
Pour intégrer efficacement les soft skills dans un programme de formation, il est important d’adopter une approche pédagogique adaptée. Voici quelques pistes à explorer :
- Mise en situation : Utiliser des exercices pratiques pour permettre aux apprenants de développer leurs compétences relationnelles et comportementales.
- Études de cas : Analyser des situations réelles ou fictives pour identifier les bonnes pratiques en matière de communication et de gestion des conflits.
- Jeux de rôle : Permettre aux participants de jouer différents rôles pour mieux comprendre les enjeux des soft skills et leur impact sur la performance professionnelle.
- Auto-évaluation : Encourager les apprenants à prendre du recul sur leurs compétences et à identifier les points d’amélioration dans leur comportement au travail.
Il est également essentiel de mettre en place un suivi régulier pour mesurer l’évolution des compétences acquises et adapter le contenu de la formation en conséquence.
L’importance de la certification
Pour garantir la qualité des formations, il est nécessaire d’obtenir une certification. En effet, depuis le 1er janvier 2021, seules les formations certifiées Qualiopi sont éligibles aux financements publics et mutualisés (CPF, OPCO, etc.). Cette certification atteste que l’organisme de formation respecte les critères qualité fixés par le législateur et notamment l’adaptation des formations aux besoins du marché du travail.
Ainsi, intégrer les soft skills dans les programmes de formation n’est pas seulement une obligation légale, mais également un gage de qualité pour les organismes de formation qui souhaitent répondre aux attentes des entreprises et des salariés. En valorisant ces compétences transversales, ils contribuent à renforcer l’employabilité des apprenants et à accompagner leur évolution professionnelle.