Protection de l’enfant : Les défenseurs des droits contre la fessée

Suite à la demande des défenseurs des droits contre la fessée, le projet de loi « égalité et citoyenneté » a été voté le 22 décembre 2016. Dans le cadre de ce projet, « tout recours aux violences corporelles » est devenu interdit pour exprimer l’autorité des parents. Plus clairement : les parents n’ont plus le droit de lever la main sur leurs enfants.

La fessée : une méthode inefficace

En 2014, l’UNICEF a rapporté que 80% des parents du monde entier utiliseraient la fessée pour corriger leurs enfants. Lorsque les défenseurs des droits contre la fessée ont déposé une proposition de loi pour interdire la fessée, une étude fut menée sur l’effet de cette pratique chez l’enfant.

Les résultats de l’étude ont démontré que les parents qui donnent la fessée n’ont pas plus d’autorité sur leurs enfants que ceux qui en donnent. Les chercheurs en ont donc déduit que la fessée est une méthode inefficace sur l’éducation des enfants.

En outre, l’étude a également démontré que les enfants qui reçoivent des fessées sont plus à même de développer des troubles comportementaux tels que l’agressivité, le renfermement, le problème mental et autres. Les scientifiques ont souligné que la fessée provoque les mêmes effets sur les enfants qu’une punition plus violente, mais avec des séquelles moins importantes.

Le parlement donne le feu vert le 22 décembre 2016

Le 22 décembre 2016, le Parlement a donné l’autorisation sur la mise en place du projet de loi « égalité et citoyenneté » suite à un vote de l’Assemblée. Le texte implique l’exclusion de tout agissement cruel, honteux ou vexant, y compris toute action tendant aux violences corporelles sur les enfants.

D’après l’Observatoire de la violence éducative ordinaire ou OVEO, cela signifie que tout acte de violence physique, psychologique et verbale envers l’enfant est maintenant défendu. C’est-à-dire que les parents n’ont plus le droit de gifler, de pincer, de pousser, de bousculer, de tirer les oreilles et de donner la fessée à leurs enfants.

Un texte à valeur symbolique

Le gouvernement tient tout d’abord à faire évoluer le comportement et la mentalité des parents. L’OVEO a indiqué que cette loi doit être accompagnée de campagnes d’informations. Elle doit également être accompagnée de sensibilisation sur les différentes méthodes d’éducation pour apprendre aux parents à adopter une éducation respectueuse sur leurs enfants.

À cette époque, la mise en place de la nouvelle loi demandait encore de nombreux efforts pour faire passer le message aux parents. En effet, même aujourd’hui, certains parents ont encore du mal à se passer des fessées. Même s’il n’a qu’une valeur symbolique, le texte fut donc mentionné dans le livret de famille et annoncé lors des mariages civils.